Prêt immobilier : vers un durcissement des conditions d’accord ?

En 2019, près d’un Français sur trois remboursait un prêt immobilier : un record depuis les années 1990. Pourtant, ces derniers jours, beaucoup d’articles alarmistes publiés dans la presse spécialisée parlent d’un durcissement des conditions d’octroi de prêt. Info ou Intox ? Alsace Conseil Courtage vous répond !

En 2019, près d’un Français sur trois rembourse un prêt immobilier. Ce nombre est l’un des plus élevé depuis 1990.

Profitant des conditions exceptionnelles des taux, beaucoup de candidats à l’achat et au financement se voient accorder leurs prêts sur des durées longues, et à des taux d’endettement élevés. La nette amélioration du moral des ménages n’y est sans doute pas étrangère, et en ce début d’année 2020, près de 5% des ménages interrogés prévoient de s’engager dans un crédit immobilier, profitant des taux d’emprunt qui restent à un taux moyen historiquement bas.

Les banques en mutation en 2020 ?

Ces derniers jours, beaucoup d’articles alarmistes sont publiés dans la presse spécialisée. Ils parlent d’un durcissement des conditions d’octroi de prêt et des recommandations faites aux banques afin de respecter des conditions : en effet, le Haut Conseil à la Stabilité Financière s’est penché sur le sujet.

Présidé par le ministre de l’économie, le HCSF est un organisme de régulation et de contrôle, émettant des recommandations aux banques et à l’ensemble du système financier français.

Il y a quelques jours, cet organisme a émis les recommandations suivantes aux banques :

  • Interdiction de prêter sur une durée supérieure à 25 ans
  • Réduction des accords de financement au-delà 33% d’endettement

La presse réagit de façon alarmiste

D’après le gouverneur de la banque de France, « ces consignes doivent s’appliquer à tous les nouveaux prêts déposés depuis ce mois de janvier. Les dérives doivent s’arrêter, et des comportements doivent changer, vite ».
Les banques auraient même commencé à durcir leurs conditions d’acceptation d’emprunt.

La conséquence est simple selon le président de la FNAIM (regroupant les acteurs de l’immobilier Français) :

Le risque est de brider l’accession à la propriété pour les ménages les plus modestes et notamment pour les primo-accédants, en obligeant à recourir à des apports de plus en plus élevés.”

En chiffres

En 2019, 20% des candidats au crédit ont dépassé les 33% d’endettement, ce qui concerne donc 250.000 ménages.
Les restrictions qui pourraient être appliquées concernent principalement les revenus les plus modestes, et certaines estimations parlent de 8 à 12% de nouveaux souscripteurs qui pourraient être exclus par ces recommandations.

Notre analyse

Si une légère augmentation des taux est ressentie en ce début d’année, il ne s’agit là que d’une hausse cyclique, inhérente à chaque début de nouvelle année. Les banques continuent de prêter, même si leur analyse ne semble pas plus drastique qu’avant les recommandations du HCSF.

Certains établissements bancaires semblent même bien plus agressifs dans la qualité de leurs propositions qu’ils n’ont pu l’être avant.

2020 démarre donc dans un contexte bancaire très favorable au prêt immobilier. Les critères bancaires restent ceux de 2019, mais le HCSF vient confirmer la rigueur dont les établissements bancaires doivent faire preuve pour l’analyse de leur dossier.

A travers nos rendez-vous, nous partageons ces conseils, qui souvent sont des conseils de bon sens venant sécuriser la situation financière de nos clients. Il n’est jamais trop tôt pour étudier un projet.
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